LA QUESTION DES ÉCOLES 521 des étrangers, que ses professeurs aient là-bas une situation digne de leur mérite; la médiocrité est supportable à un homme dans sa propre patrie; elle ne l’est pas à l’étranger. Si l’on veut réussir, il faut donner aux professeurs que l’on enverra là-bas des traitements au moins doubles de ceux de France, avec une indemnité de voyage chaque année, ou au moins chaque deux années. Sur ces questions très importantes! M. Chariot présente des réflexions tort justes auxquelles on ne peut que souscrire. La question d’argent est capitale : si l’on paye bien, on aura de bons maîtres et on pourra leur demander beaucoup ; sinon non, car l’enseignement laïque, avant d’être un apostolat, est d’abord une carrière. On ne saurait trop mettre en regard des résultats donnés par l’enseignement du français tel qu’il est pratiqué en Orient, les pauvres 800.000 francs que le budget met chaque année à la disposition des écoles congréganistes ; 92.000 francs ont été ajoutés en 1906 au profit des écoles laïques et chaque année on rogne sur le budget des écoles congréganistes pour favoriser celui des écoles laïques Procédés 1. Le crédit total du chapitre 21 était, après la réduction de 50.000 francs en 1903, de 800.000 francs en 1905; Il a été porté à 892.000 francs en 1906 pour favoriser les écoles laïques. En 1907, un crédit de 92.000 francs a été détaché de ce chapitre pour former un chapitre spécial pour les écoles d’Extrême-Orient. Les écoles laïques, qui recevaient 120.000 francs en 1903 et 130.400 francs en 1905, ont reçu en 1906 plus de 200.000 francs sur les 800.000 francs du chiffre total. L’école Velletaz, à Brousse, par exemple, a reçu 6.000 francs en 1905 pour 213 élèves, tandis que les écoles congréganistes de la même ville ont eu 3.000 francs poi r 233 élèves ; de plus, 46.000 francs ont été alloués à M. Velletaz ■pour reconstruire son école. Le parlement a alloué cette année (Sénat, 12 mars 1908; un crédit de 18,000 fr., à prendre sur le crédit total affecté aux écoles d'Orient, à la Mission laïque. Nous n'y verrions, pour notre part, aucun inconvénient si cette subvention ne se traduisait pas par une diminution des sommes, déjà si