DANS L’EMPIRE OTTOMAN 353 terranée orientale et la Mer-Noire. C’est encore et surtout l’Autriche et la Hongrie. Trieste et Fiume sont réunies par des services maritimes réguliers à Constantinople et aux Echelles du Levant. L’Au-triche-Hongrie est au second rang pour la navigation clans les ports ottomans, au second rang aussi, avec l’Allemagne, parmi les pays fournisseurs de la Turquie1. Elle a presque le monopole de la vente des sucres que les bateaux du Lloyd austro-hongrois apportent hebdomadairement dans le Levant ; le sucre autrichien fond plus difficilement, sucre moins et est plus mal emballé que celui de Marseille, mais il est moins cher, et cela suffit pour qu’il règne presque sans partage (33.742.000 francs en 1905 sur vente totale de 38.765.000 francs). Les Belges cherchent à faire travailler leurs capitaux dans l’Empire ottoman ; ils sont notamment concessionnaires de la plupart des Sociétés de tramways urbains. Beati possidentes. Jadis, l’influence politique et économique de la France et de la Grande Bretagne étaient sans rivales à Constantinople ; dans les ports du Levant, leurs pavillons et leurs marchandises apparaissaient presque seuls. Elles doivent se résigner à faire une place à des concurrents impatients et bien organisés. Toutefois, les progrès de nos rivaux n empêchent ni les Anglais, ni nous-mêmes, de conserver encore en Orient une situation considérable *• COMMERCE AUSThO-TURC 1900. 1905. Importations ottomanes en Autriche-Hongrie..............41.924.000 44.172.000 Exportations austro-hongroises en Turquie......... 63.618.000 95.518.000 La Hungarian Levant Steamship C° a créé en 1906 deux nouilles lignes partant d’Anvers, l’une pour Constantinople et le Daube, l’autre pour Alexandrie et Smyrne. 23