358 LA RIVALITÉ DES GRANDES PUISSANCES nombre va croissant ; ce sont ces enfants qui, répandus dans tout l’Empire, dans les maisons de commerce, dans les chemins de fer, dans les banques, vont porter le bon renom de la France et propager salangue, sa littérature, sa civilisation. Depuis la brillante université de Beyrouth, dirigée parles Jésuites, et dont Gustave Larroumet écrivait : « Il n’y a pas une grande ville de France dont les institutions d’enseignement supérieur soient mieux outillées », jusqu’aux humbles maisons où, dans les petites villes désolées de l’Arménie ou de la Macédoine, les filles de Saint-Vincent-de-Paul distribuent, sans distinction de nationalité ni de foi, un peu d’instruction, quelques soins médicaux et beaucoup de charité, toute une hiérarchie d’institutions scolaires et hospitalières relèvent de la France ou de sa protection. En vertu de traditions séculaires et de traités formels, des populations entières, telles que les Maronites du Liban, les Grecs Melchites, les Chaldéens, les Arméniens unis forment la clientèle du Protectorat français dont se réclament aussi, en vertu des instructions toujours en vigueur du Saint-Siège, la plupart des grands ordres internationaux, auxquels est confié le haut contrôle et la police des Lieux-Saints. L’élite des clergés catholiques indigènes d'Orient est formée dans des séminaires français. C’est cet ensemble incomparable d’œuvres, d’institutions, de droits et de privilèges dont, sous prétexte de laïcité, quelques politiciens rêvent de miner les fondements, qui assure à la France, dans l’Empire ottoman, une énorme avance wur tous ses concurrents. Les écoles de i Alliance israélite universelle ont adopté le français et les excellents articles publiés dans la Revue politique et pa> ^ mentaire, par M. Gaston liordat (n°’ du 10 février 190 e 10 mai 1907). — Voyez ci dessous chapitre xi.