LA QUESTION DES ÉCOLES 513 Chambre de Commerce f rançaise de Constantinople, si bien rédigé ; elles sont destinées à apprendre aux élèves les rapports de la France avec la production et la consommation locales ; l’enseignement commercial est particulièrement soigné. Les laboratoires de chimie et de physique, les collections d’histoire naturelle sont très bien installés. « Ici, disait un jour « M. Léon Bourgeois visitant le collège, je constate « qu’on fait des expériences de chimie et qu’on se « sert des instruments de physique ; il n’en est pas « toujours de même dans nos lycées de France où « cependant l’on a fait des installations coûteuses. » Dans les collèges des Frères, le programme est celui de l’enseignement secondaire moderne complété obligatoirement par l’étude du turc et de l’allemand. Les élèves qui en sortent sont particulièrement recherchés comme employés, notamment à Salonique, dans les maisons de commerce, les banques. Outre leur collège admirablement installé, en face de Stamboul, dans une situation merveilleuse, les Frères ont à Kadi-Keuï un institut commercial où ne sont reçus que les élèves ayant déjà obtenu un diplôme de fin d’études ; les programmes m’ont paru parfaitement compris et les résultats sont excellents ; les élèves qui sortent avec le diplôme de cette école obtiennent facilement les premières places libres dans les administrations, les banques, les grandes maisons de commerce. M. Chariot a parfaitement raison d’observer qu’en Orient il faut développer spécialement l’enseignement technique commercial, mais on peut regretter qu’il n’ait pas cru devoir dire que les Frères avaient donné l’exemple et montré la voie1. 1. Cette année même !e P. Edouard Michel, jésuite, a ouvert à Beyrouth, une école d’arts et métiers ; elle comptait déjà, après trois mois, 42 élèves (Temps du '23 mars 1908). 33