92 L’EUROPE ET LA QUESTION D’AUTRICHE nisme » dans les Alpes, les Carpathes, sur le Danube et sur l’Elbe constitue une fraction inviolable de notre nationalité. Nous devons la sauver (1). Les souverains autrichiens renoncent à ce devoir sacré. Tous les moyens sont donc permis. Contre la politique de violence des Habsbourg, il n’y a qu’un remède, la politique de violence pangerma-niste (2). Nos intérêts les plus certains nous poussent. Même si les Tchèques n’étaient pas naturellement les ennemis implacables et les agresseurs de l’empire allemand, nous devrions cependant nous efforcer d’acquérir à nouveau l’Autriche pour cette simple raison que l’Autriche nous sépare de l’Adriatique (3). L’empire allemand doit conquérir l’Autriche allemande (4), car le peuple allemand ne peut pas se détourner de la mer Adriatique sans perdre ses droits à la situation de grande puissance (5). Ne nous laissons pas leurrer par les apparences; en fait, nous avons abandonné depuis longtemps la politique pacifique et nous sommes passés à la politique d’attaque. Notre force industrielle et commerciale et notre faiblesse agricole en sont les causes (6). L’industrie allemande s’est développée si rapide- (1) « Das Deutschtum in den Alpen, Karpathen, an der Donau und Elbe ist ein unverletzbares Glied unseres Volkstums, das wir retten müssen... » K. Pröll, Die Kämpfe cler Deutschen in Oesterreich, p. 11. Lüstenöder, Berlin, 1890. (2) « Gegen die Habsburgische Gewaltpolitik gibt es also nur ein Gegenmittel, nämlich Grossdeutsche Gewaltpolitik. Die Deutsche Politik der Zukunft, » p. 9. Deutschvölkischer Verlag « Odin», Munich, 1900. (3) « Aber selbst wenn die Tschechen nicht ihrer Natur nach Todfeinde und Angreifer des Deutschen Reiches wären, müssten wir trotzdem eine Wiedererwerbung Deutschösterreichs erstreben aus dem einfachen Grunde, weil uns Oesterreich von der Adria trennt. « Die Deutsche Politik der Zukunft, » p. 9. Deutschvölkischer Verlag « Odin » , Munich, 1900. (4) «... das Deutsche Reich muss Deutschössterreich erobern... » op. cit.9 p. 12. (5) « Das Deutsche Volk kann sich nicht vom adriatischen Meere ab drängen lassen, ohne überhaupt seinen Anspruch auf die Stellung einer Grossmacht verloren zu geben. » Gross-Deutschland, Deutschvölkischer Verlag p. 10. « Odin », Munich, 1900. (6j V. Dr Mehrmann, Deutsche Weltbund Wirtschaftspolitikf p. 56. Deutschvölkischer Verlag « Odin», Munich, 1900.