200 L’EUROPE ET LA QUESTION D’AUTRICHE ses moyens d’action ; il faut que cette lutte devienne un sujet de préoccupation pour le peuple allemand tout entier (1). <> La police de l’empire, d’ordinaire si soupçonneuse, laissa faire; mais le gouvernement de Vienne témoigna son mécontentement, en faisant saisir à la frontière le numéro des Alldeutsche Blätter du 27 juin 1897, chargé de répandre en Autriche l’a appel ». L’Union pangermanique répondit à cette mesure par une nouvelle démonstration à Leipzig, le jour anniversaire de Sedan. Son succès fut encore plus marqué que celui des précédentes. Les autorités allemandes continuaient à ne mettre aucun obstacle. L’Union pangermanique se vit le champ libre. Elle annonça une nouvelle réunion à Berlin pour le 12 novembre 1897. Les députes autrichiens MM. Prade, Funke et Wolf avaient promis leur concours, mais le gouvernement de l’empereur Guillaume, voyant qu’il allait être cette fois trop ouvertement compromis, interdit l’assemblée. Cette mesure fit une énorme publicité à l’Union pangermanique et lui amena de nouveaux adhérents. L’audace de ses chefs s’accrut, au point que le 15 décembre 1897, son président, le Dr Hasse, n’hésitait pas à demander au Reichstag de voter une motion en faveur des Allemands d’Autriche. “ 11 s’agit, dit-il, du combat entre les peuples, de la lutte des Allemands contre les Tchèques et les Polonais. J’estime que notre droit et notre devoir — je fais ici solennellement usage de ce droit et j’espère parler en communion d’idées avec les majorités de tous les partis de cette (1) « Die Siege und die Niderlagen des Deutschtums in Oesterreich-Ungarn sind auch die unsrigen und wir versprechen feierlich, nach Kräften dahin zu wirken, dass der von unseren Volksgenossen in Oesterreich für ihr gutes, völkisches Hecht mutvoll geführte Kampf in immer weiteren Kreisen Verständnis, Teilnahme und Untertützung finde und so zu einer Angelegenheit des gesamten deutschen Volkes werde. « Im Aufträge des Alldeutschen Verbandstages. « Die Hauptleitung, « Dr Hasse. »