AU SEUIL DU XXe SIÈCLE 93 ment, elle a atteint un degré tel que tout le monde reconnaît l’impuissance du marché indigène à absorber la production (1). Sans doute, le courant de l’émigration allemande se dirige vers le sud-ouest, mais la porte n est pas suffisamment ouverte (2). Un véritable peuple a le droit de créer avec sa bonne épée l’espace qui manque à ceux de ses enfants qui ne peuvent plus vivre sur son territoire (3). L’Allemagne se trouve donc en présence de nécessités inéluctables qui rendent inutile toute considération sentimentale. . Les frontières des États ne sont point fixées pour l’éternité (4). Pourquoi se préoccuperait-on des Autrichiens non Allemands? Bismarck, n’a-t-il pas dit que les races étaient mâles et femelles? Tous ces Slaves et surtout les Tchèques nous haïssent du fond du cœur. Ils savent que notre vie est leur mort (5). Celui qui ne veut pas être chassé doit savoir expulser (6). C’est ce que nous ferions, une fois maîtres de l’Autriche. Nous inviterions alors à revenir dans leur pays les Allemands qui habitent en dehors de nos frontières, en Hongrie, en Transylvanie, dans l’Amérique du Nord, dans l’inLérieur de la Russie, dans les provinces baltiques, — en supposant toutefois que nous n’annexions pas ces dernières. Voilà quelle devrait être notre politique nationale, notre (1) V. G. Waldersee, Was Deutschland braucht, p. 5. Berlin, Thor-mann, 1895. (2) V. Dr K. VIehrmank, Deutsche Welt-und Wirtschafts-Politik, p. 60. Deutschvölkischer Verlag a Odin», Munich, 1900. (3) Die Deutsche Politik der Zukunft, p. 4. Deutschvölkischer Verlag « Odin », Munich, 1900. (4) « Auch die Grenzen der Staaten sind nicht für die Ewigkeit abgesteckt. Grossdeutschland und Mitteleuropa um das Jahr 1950 », p. 5. Thormann, » Berlin, 1895. (5) « Sie alle hassen uns, weil sie wissen, dass unser Leben ihr Tod ist... » Paul de Lacarde, Deutsche Schriften, p. 395. Dieterich, Göttingen, 1892. (6) « Wer nicht vertrieben sein will, muss vertreiben. » Cité dans Grossdeutschland und Mitteleuropa um das Jahr 1950, p. 29. Thormanii, Berlin, 1895.