324 L’EUROPE ET LA QUESTION D’AUTRICHE Polonais, Masures et Cassoubes..............2.977.951 Wendes......................................................117.883 Tchèques et Slovaques............................76.078 Lettes........................................................121.345 Danois........................................................139.400 Frisons........................................................48.827 Wallons. ;..................................................11.058 Français....................................................250.000 3.742.542 A ce chiffre, il faudrait ajouter : Tchèques.......................... 6.000.000 Slovènes.......................... 1.350.000 Serbo-Croates...................... 145.000 7.495.000 Soit, au total, 11,237,542. L’Allemagne, agrandie de l’Autriche, comprendrait donc près du sixième de sa population de sujets non allemands. Incontestablement, la proportion est forte. Qu’en résulterait-il au double point de vue militaire et politique? Par la force même des choses, l’armée et la flotte de la Confédération comprendraient une proportion à peu près équivalente d’élcments antiallemands. Mais, il faut le remarquer, ces soldats ne compromettraient pas la solidité des troupes dont ils feraient partie. Une fois annexés, les Tchèques et les Slovènes, en tant que soldats noyés dans les contingents allemands fortement encadrés, comme le sont actuellement les Alsaciens-Lorrains, les Danois et les Polonais, rendraient à la Confédération à peu près les mêmes services militaires qu’un Pmssien enthousiaste et de race pure. Au point de vue politique, leur opposition serait incontestaldement plus efficace. Il est certain que seul un régime de fer, analogue à celui qu’applique le gouvernement de Berlin à ses sujets lorrains, alsaciens, danois et polonais, pourrait maintenir dans l’obéissance des hommes aussi attachés à la liberté que les Slaves d’Autriche. Comme