AU SEUIL DU XX' SIÈCLE 3fin peu ,it pas empêcher par la force l’Allemagne de s’agrandir dux dépens de l’Autriche, mais ils disposent de moyens d’action qui, pour être moins apparents que les armes, sont peut-être aussi efficaces. C’est à l’homme d’État qui gouverne à la Maison-Blanche de savoir s’en servir avant qu’il soit trop tard. II ETATS SUSCEPTIBLES d’aSSURi.. " RESPECT de l’intégrité ue l’autriche Trois puissances, en dehors de l’Allemagne, dont on connaît déjà les tendances et les intérêts, peuvent exercer une influence décisive sur la solution des affaires de l’Europe centrale : l’Angleterre, la Russie et la France. § 1. — Il n’est pas douteux qu’une hostilité profonde existe entre Anglais et Allemands. Elle se manifeste parfois avec une rare intensité. Un exemple entre mille : au commencement de 1899, l’explorateurallemand, M. Waldkirch, se trouva, en Afrique, éloigné de la côte à la suite d’une grande chasse, et sur le point de mourir de faim. Il atteignit, au prix des plus pénibles efforts, le territoire anglais situé au delà de Witu et se mit aussitôt en mesure d’acheter aux indigènes les vivres nécessaires à sa caravane. Le résident anglais, M. Iiogers, apprit ces négociations ; il donna sur-le-champ aux chefs de tous les villages l’ordre de ne pas vendre de vivres aux Allemands, même contre payement comptant et à quelque prix que ce fût. Cette volonté fut si formellement imposée que M. Waldkirch dut se replier à marches forcées vers la côte, d’où il adressa une protestation véhémente au consul allemand de Zanzibar. La guerre du Transvaal a fourni aux