AU SECIL DU XX' SIÈCLE 201 chambre — est de dire publiquement dans le Parlement et en dehors du Parlement que nos sympathies sont acquises aux Allemands d’Autriche. Jusqu’en 1866, ils ont appartenu à un État fédéré avec le nôtre. Ils n’ont pas cessé de rappeler notre parenté commune. Ils savent qu’ils sont nos compatriotes, et en luttant pour leur existence nationale ils combattent aussi pour l’avenir de notre peuple (I). » Naturellement, le Reichstag se refusa, à une forte majorité, à la démonstration inconvenante qu’on lui demandait; mais le seul fait qu’une semblable question ait pu se poser devant une assemblée parlementaire étrangère à l’Autriche est déjà grave en lui-même. Cet échec n’affecta aucunement le comité de l’Union, qui accentua même sa propagande. Le 11 juillet 1898 son secrétaire, le Dr Lehr, venait sur le territoire autrichien, à Eger, prononcer un discours enflammé en l’honneur du prince de Bismarck; le 9 septembre 1898, la quatrième assemblée générale de l’Union avait lieu à Munich, sous la protection bienveillante des autorités bavaroises, et deux jours plus tard elle recevait par dépèche, en réponse aux félicitations du Dr Hasse, les encouragements du prince régent de Bavière (2). (1) « Es handelt sich um die Kämpfe der Völker unter einander um die Kämpfe des deutschen Volksthums gegen die Angriffe des czechischen und polnischen Volks. Und da, meine ich, ist es unser Recht und unsere Pflicht — und ich mache vom diesem Rechte an dieser Stelle feierlich Gebrauch und hoffe im Einverständniss mit der Merheit aller Parteien dieses hohen Hauses zu sprechen, wenn ich sage, dass wir innerhalb und ausserhalb dieses Hauses es öffentlich aussprechen müssen, dass in diesem Völkerkampfe unsere, des deutschens Volkes, Sympathien denen gehören, die bis zum Jahre 1866 mit uns zu einem Bundesstaat gehörten und die noch heute nicht aufgehört haben, unsere Blutsverwandten, unsere Volksgenossen zu sein, und die im Kämpfe um das Fortbestehen ihres Volksthums auch für die Zukunft unseres Volkes kämpfen. » V. Berichte über die Verhandlungen des Reichstags. Seance du 15 décembre 1897, dixième législature, cinquième session, premier volume, p. 261. (2) Texte allemand du télégramme du prince régent de Bavière : Oberstdorf, den 11 September 1898. Seine Kgl. Hoheit der Prinz Regent entbietet den Teilnehmern am Alldeutschen Verbandstage in München für die Allerhöchst demselben dargebrachte telegraphische Huldigung Ihren besten Dank