CHAPITRE YII CE QUE SERAIT L’ALLEMAGNE AGRANDIE DE L’AUTRICHE I. Le nouveau territoire. — § 1. Ses dimensions : superficie et distance à vol d’oiseau du nord au sud. — § 2. Ses populations : éléments constitutifs. — § 3. Inconvénients que présenteraient les nouvelles acquisitions au point de vue allemand : les Slaves et les catholiques. II. Les conséquences de l’extension. — § 1. Militaires : évaluation des forces dont disposerait la Confédération (flotte et armée). —§ 2. Economiques : moindre dépendance de l’Allemagne de l’étranger pour les produits de consommation. Amélioration de l’outillage national de l’empire allemand. — § 3. Politiques : l’Allemagne puissance méditerranéenne. Ce qu’est déjà l’Allemagne dans les Balkans, en Turquie et en Extrême-Orient. Ce que pourrait être la radiation balkanique, orientale, extrême-orientale et pangermaniste de la Confédération. L’importance réelle de la question d’Autriche. La question d’Autriche, si elle se pose, sous quelque forme qu’elle se présente, touchera à des intérêts considérables pour tous les États et vitaux pour quelques-uns. Il est clair qu’alors le groupement des puissances s’effectuera selon la connaissance plus ou moins exacte qu’elles auront de ces intérêts. Il faut donc déterminer ceux-ci. Le plus sûr moyen d’y parvenir est de supposer réalisées les vues allemandes sur l’Autriche. On pourra ensuite discerner, avec une netteté suffisante, quels sont les pays qui ont à gagner ou à perdre à une modification territoriale de l’Europe centrale. Dans le présent chapitre, je supposerai donc accomplis des faits qui ne le sont pas, j’en tirerai les conséquences en 21