CHAPITRE IV HT réclame à l'ensemble des agents «lu trésor qui lui sont soumis une somme plus forte que relie qu'il doit porter à la cour; chacun des agents du trésor indique aux collecteurs des communes une somme plus forte que celle que lui indique le vice-roi ; et chacun des collecteurs prélève sur les maires des villain's plus que ce qu’il doit représenter. L’impdt est ainsi grevé d'autant plus d'additions qu'il passe par plus de mains intermédiaires, qui en conservent toutes quelque chose. On prétend que, la solde des mandarins n’étant pas en rapport avec le faste que les traditions et les conventions veulent qu'ils déploient, ces derniers sont contraints de voler, s'il* veulent maintenir leur rang et ne pis déchoir. Malgré ces concussions, que les lois répriment très vivement quanti on vient à les découvrir, mais que nul ne cherche à faire connaître, le peuple chinois ne paie pas à son souverain une redevance générale qui atteigne, même dans les années les plus dures, le chiffre d'un franc vingt centimes par tête d'hahitant inscrit. Nous ne pouvons nous étendre ici sur les conditions d’existence que les rouages politiques et financiers. dont l’énumération précède, font aux habitants des pays jauni s ; mais, aux chapitres suivants, nous allons voir comment les traditions. les religions, les lois, les coutumes, la littérature et l'instruction générale ont modifié ce* conditions, ont atlouci les meeurs, ont formé les caractères, et comment il se fait que, sous l’ambiance de l'atmosphère sociale qu’il s’est créée, le Jaune vit, en face d’un autocratisme falot, sous des hiérarrhies avides et improbes, et devant la menare de tous le* cataclysmes, plus indifférent et, en somme, plu» heureux