CIIAPITKK Vili 115 minent les sujets qu’ils peignent, non par des surfaces ou par des niasses, mais par des lignes : ils n'ont jamais su rendre la vie d'un visage humain; ils n'ont jamais su, pour arriver à un ensemble, traiter minutieusement le sujet principal et largement les accessoires; mais ils se sont révélés vraiment, ardemment et finement coloristes; en modulant les tons sur eux-mêmes, ils leur ont donné une puissance extrême d'intensité. Et, si les portraitistes ne sont jamais sortis d'une convention hiératique et euiiuveuse. les peintres de paysage ont atteint l'expression la plus savante des rlîrts du claiiM>b;cur. L'art de lu peinture en Chine, et le Tcheouli en fait foi, remoute au xil* siècle avant Jésus-Christ. Le bouddhisme el le taoïsme donnèrent naissance A une série d'artistes religieux, qui peignirent sur la soie les légendes mvstique* eu honneur dans les traditions el au fond des temple»; il se forma bientôt deux «Voles : celle du Nord, rituelle et académique, s'en tint aux sujets religieux et historiques: celle du Sud. plus exubérante el personnelle, s'illustra par le paysage et U nature morte; (wndanl trois cents ans (xn*, xm* el xiv* siècles), le» artistes reproduisirent la nature avec une poésie délicate et douce, où le» peintres les plus sincère» atteignirent rarement; ils préféraient aux couleurs franche» et éclatantes les fraîcheurs du printemps, le» mrlanoJie» d'automne, les brumes légère* d'octobre el I intime tristesse des paysages d’hiver. La perspective aérien oc fut. par eux, admirablement rendue. Sous U dvnaslie mongole, le goilt vint île» tons vifs et relatant» «Un» un coloris général très harmonieux et awr un jusle sentiment du pittoresque. IV» le xvt* siècle, la peinture chinoise fui en décadence, quoique toujours d une