130 l’empire du milieu preuves. Ils eurent aussi l'habileté de ne pas contrarier les dogmes philosophiques chinois, et d'adapter sagement le christianisme à ceux de ces dogmes auxquels les Jaunes sont invinciblement attachés: la conception d’un Dieu unique, le culte des Ancêtres, la [xilvgamie au seul point «le vue de In perpétuité masculine des races. Ils firent ainsi, au moyen de cette largeur de vues et de l'indulgence impériale, un certain nombre d'adeptes et remportèrent de grands succès de prosélytisme, dont les missionnaire* dominicains se montrèrent fort jaloux. Les deux ordres s'invectivèrent. se dénoncèrent mutuellement à Home; et le Pape envoya à Péking un légat pour les mettre d’nccord sur la façon dont il fallait engager les Jaunes à pratiquer la religion nouvelle. L’empereur Kaug-lli, étonné de voir les prédicateur* eux-mêmes ne pus s’entendre sur l’objet de leurs prédications, et peu soucieux «le voir l’envoyé du Pape commander aux consciences «le ses sujets, prit ombrage de ces i|iiorellos. craignit l'ambition des nouveaux arrivants, exila dos A dos les disputeurs. proscrivit et bientôt persécuta la religion chrétienne. Ses successeur*, suivant Iro difficultés politi«|iie» «lu moment, «'tendirent, restreignirent ou abolirent les «’-«lit* de proscription, d'exil ou de tolérance ; mais le christianisme ne se releva pas d'un si mauvais début; il est aujourd'hui haï dans l'Empire, considéré comme un moyen, pour les ambitieux étrangers, de cacher leurs visées ; et les missionnaires, que l’édit de Taokouang protège mal contre les soupçons du peuple, ne font plus de catéchistes que parmi la lie de la p«>pulation et les récidivistes. <|ui espèrent trouver, dans leur» Pères spirituels. des protecteur* supplémentaires.