î>8 l'empire du milieu perfection» graphiques, grammaticales et littéraires qu’on exige de leurs composition* dans la langue ta plus compliquée, la plus fliftii'ile et la plus délicate de l’Univcrs entier, on soumet h de jeunes villageois de vingt-cinq ans des questions de politique et de haute diplomatie: « de l'hospitalité d’un pays envers Ira étrangers ; des intérêts hien entendus de l’Êtat ; de l'utilité politique des lettre* ; de l'opportunité philosophique de l’action ; du ferme propos dans la direction îles affaires ». Et ces sujets ardus sont traités par de simples étudiants avec une aisance qu’envieraient beaucoup d'administrateurs des métropoles européennes. Il faut reconnaître que cette éducation, profondément politique et pratique, donneeaux jeunesChinois dès leur bas âge, constitue une race fine, A l'esprit délié et retors, et crée une armée de lettrés (ils sont plus d'un million) qui seront toujours les ennemi« tie l'assimilation européenne et qui méprisent, du haut de leur sagesse, les efforts passagers de 1a violence. I*a race blanche, qui, >i cause de son petit nombre et île son éloignement, est contrainte d’avoir, en (.'h¡ne, recours à la puissance de ses engins de guerre et de destruction, rencontrera un obstacle vivant et per|>étuel à son expansion, dans la permute de ces lettrés .souriants, qui puisent dans la solidité de leur instruction et dans l’ancienneté de leurs doctrines la conscience de leur force morale et l'espoir de I immortalité de leur résistance. Ij» langue des Jaunes est impersonnelle, invariable et monosyllabique. Le savant M. Hovelaoque la range