l’entente franco-italienne 41 russe qu'ils faisaient le pivot de leur politiquei. Mais, préparé par MM. Méline, Hanotauxet Billot, le traité fut signé, sans aucunes compensations, par MM. Brisson, Delcassé et Barrère. Au « rapprochement » allait succéder F« entente » franco-italienne, pendant qu’à l’intérieur les radicaux succédaient aux modérés. Par quelles influences s’est opérée cette transformation, quels intérêts dirigent la politique italienne et de quels mobiles s’est inspiré le gouvernement français, c’est, avant de parvenir à une conclusion, ce que nous devons étudier. Il n’est d’alliance légitime et durable que celle qui repose sur la communauté des intérêts et la réciprocité des bons offices. VI Quelles sont donc actuellement les tendances de la politique du Quirinal ? Nous les examinerons successivement sous quatre aspects : l’Italie a besoin de consolider sa situation financière et de favoriser son développement économique ; elle cherche à obtenir la suprématie dans l’Adriatique ; elle désire exercer une influence politique et économique en Orient ; elle s’apprête à s’étendre dans la Méditerranée et particulièrement en Tripolitaine. Nous trouverons, au cours de ce bref exposé, les véritables raisons qui ont porté l’Italie à rechercher l’amitié de la France. Un député au parlement de Montecitorio, M. G.- 1. Voyez, sur la politique de M. Hanotaux, son récent volume la Paix latine. (Combet 1903, in-12).