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LA QUESTION DU MAROC
mois pour la possession de l’archipel touâtien. Un projet de loi fut soumis aux Chambres, adopté dans son ensemble et promulgué le 24 décembre
1902.	Sous le nom de « Territoires du Sud », il organise les marches sahariennes de l’Algérie en quatre grandes circonscriptions, celle d’Aïn-Sefra, celle de Laghouât, celle d’Ouargla et enfin celle des oasis (Touât et Gourara) ; ces territoires jouissent de l’autonomie administrative et financière ; dans chacun d’eux une compagnie de tirailleurs sahariens, recrutés, autant que possible, dans le pays et montés sur des méhari a été formée. Eu outre on a commencé à organiser militairement, sur place, des maghzen indigènes 1.
   Grâce à ces mesures, les dépenses ont été réduites à des proportions normales et elles iront encore en diminuant à mesure que la sécurité sera plus complète. Déjà, pour 1902,1e gouverneur général ne demandait plus que 3 millions et demi, alors que le chiffre global des dépenses pour les exercices 1900 et 1901 avait été de plus de 28 millions. Les forces de défense et de police ont été reportées presque entièrement sur la ligne de l’oüed Zousfana et de l’oued Saoura et peu à peu les troupes européennes ont pu être complètement supprimées. Les forts Mac-Mahon, Miribel et Hassi-IIinifel, destinés à surveiller le Touât avant la conquête, et qui coûtaient 500 000 francs par an, ont pu être presque complètement dégarnis de
  1. Voyez : Etat rectificatif du projet de budget pour Vexercice 1903, présenté par M. Revoil, gouverneur général ( Mustapha-Alger, Imprimerie administrative Giralt, 1902).