LE TRAITÉ BE 1813 187 cas échéant, de fonder son action diplomatique et d’étayer son influence économique sur une formidable puissance militaire. — L’étude des relations de la France algérienne et de l’empire ché-rifien devait donc tenir, dans ce livre, une place très importante, puisque c’est elle qui nous conduira à définir une méthode d’action et une tactique politique capables d’assurer, à notre patrie, une domination plus ou moins directe sur le plus vaste, le plus peuplé et le plus riche des « pays barbaresques ». I De la petite oasis de Zoubia, ou plutôt du champ de cailloux noircis et comme brûlés par les ardeurs du soleil saharien, où venait s’arrêter, en 1901, le chemin de fer du Sud-Oranais, si l’on monte jusqu’au somttiët du Ras-ed-Dib, « la Tête du Chacal », on domine de quelque ISO mètres le plateau où est installé notre camp de Duvey-rier, et la vue embrasse au loin, vers l’ouest et vers le sud, la vaste et morne étendue d’un steppe noirâtre, à peiùe parsemé de quelques touffes de ces plantes au feuillage grisâtre et aromatique qui sont toute la végétation du désert. Au pied même de la butte, se dessine un petit enclos en pierres sèches où quelques dalles blanches s’alignent symétriquement : ce sont des tombes françaises, car nos morts, déjà, ont pris possession de ce sol désolé. Un peu plus loin, vers le sud, une enceinte plus vaste enferme des ran-