filZERTE 339 arabe et maure, avec ses terrasses et ses maisons blanches ; c’est l’avant-port, le canal, que coupe la haute silhouette du pont transbordeur, le quai, où s’alignent les constructions de la nouvelle ville, la baie de Sebra et la baie « sans nom 1 », avec Ja flottille de la « défense mobile » ; le long des rives du lac, la voie du chemin de fer file vers Tunis. Du côté du sud, le canal, s’élargissant, débouche dans une immense nappe, véritable mer intérieure, de 12 000 hectares de superficie et de 60 kilomètres de tour, qui a ses courants, ses vagues et parfois ses tempêtes. Plus loin encore, apparaît l’isthme qui sépare du lac salé le lac d’eau douce, dont la teinte jaunâtre, boueuse, décèle la faible profondeur. Voici, parmi les oliviers, l’Oued-Tindja qui réunit les deux bassins, et, fermant l’horizon du côté du sud, la masse sombre, nuancée de bleu par l’éloignement, du Djebel-Iskeul, avec ses forêts où s’abritent les derniers bœufs sauvages de la Tunisie ; vers l’est, une série de collines s’étagent, comme un immense cirque, autour du lac. Plus près de nous, mais sur l’autre rive du canal et du goulet, ce sont d’abord des jardins entourés de haies de cactus et plantés d’arbres fruitiers ; puis des coteaux, mouchetés çà et là d’oJiviers ; les épaule-ments d’un fort, les baraquements et les tentes d’un camp se laissent apercevoir dans la verdure ; on nous montre une maison blanche, d’où l’on embrasse un immense horizon, et qui domine la 1. La baie sans nom a été récemment baptisée baiePonty : ell« rappellera le souvenir du regretté amiral à qui Bizerte doit tant*