FIGDIG 263 que les touristes se promènent dans l’enceinte de Zenaga et que l’agence Cook organise des excursions dans J’oasis ! Une seule fois, l’un des membres français de la commission, passant à Zenaga sans escorte, fut insulté, assailli à coups de pierres et resta en péril jusqu’à l’arrivée des cavaliers de Vamel ; la djemaâ responsable dut présenter, pour cet incident, de solennelles excuses. Comment s’étonner, d'ailleurs, que les Figuiguiens n’aient supporté qu'avec impatience la présence des étrangers? Un indigène dit, un jour, à haute voix, en présence de quelques Français : « Si ce n’était pas pour obéir au sultan, vous ne boiriez pas l’eau de nos puits. » On a cité ce propos pour montrer que, sous une apparence de soumission, se cachait une hostilité implacable; mais n’est-ce pas, pour le moment, tout ce que nous demandons, que les gens de Figuig nous supportent pour obéir au sultan, puisqu’en fait l’autorité du sultan ne peut être efficace que grâce à l’appui que nous lui prêtons? C’est le cas de répéter le vieil axiome : Ode-rint, dum metuant. Les rapports de bonne amitié viendront plus tard, avec le chemin de fer et le développement des échanges commerciaux. Le 5 mars, les commissaires se mirent en route pour Béchar et Kenadsa. Les djemaâ des ksour, mises en demeure d’opter entre la France et le Maroc, déclarèrent qu’elles entendaient rester indépendantes ; les chefs des Doui-Menia et des Oulad-Djerir firent la même réponse à Guebbas lorsqu’il leur signifia la volonté du sultan d’avoir à se soumettre à la France ou à quitter le pays. Seul, le marabout de Kenadsa, chef religieux très