l’entente Franco-italienne G5 de notre puissance extérieure et, en même temps, se garder de provoquer en Italie des conflits religieux pour pouvoir se faire, au besoin, dans le monde, les protecteurs intéressés de la papauté : voilà quelques-uns des traits disparates que l’art raffiné des Italiens sait combiner pour composer la plus habile et la plus heureuse des politiques. C’est au Quirinal que s’identifient les contraires et que se font les mariages politiques les plus inattendus ; et il se trouve que les courtoisies internationales, dont les souverains comme les républiques sont aujourd’hui si prodigues, que l’agitation des partis « internationalistes », comme les aspirations généreuses vers la paix universelle, profitent, en fin de compte, au roi d’Italie et favorisent ses desseins. Ainsi, peu à peu, secondée par l’action de forces occultes, mais surtout conduite parle juste sentiment de ses besoins et le souci de son avenir, l’Italie prend dans le monde une place que ni son passé national, ni sa force militaire, ni sa puissance économique ne semblaient devoir lui réserver. VIII Il n’est pas, en politique, de bonne entente, si elle ne repose sur la maxime fondamentale du do ut des. Nous venons d’exposer les avantages que l’Italie a su tirer de l’entente avec la France 1 et 1. Aux avantages obtenus par l’Italie, il faut ajouter l’autorisation de faire passer, à travers 16 kilomètres de territoire français, une ligne directe de Coni à Vintimille, en dépit des graves inconvénients qui en résulteront, au point de vue militaire et économique. S