LA CONQUÊTE Dü TOUAT 249 péré grâce à l’activité et à l’endurance de ses troupes sahariennes, recrutées surtout parmi nos Chaâmba d’Ouargla, habitués à la vie du désert et aux longues courses à travers l’Erg. Un rezzou de Touareg Hoggar étant venu razzier quelques-uns de nos indigènes du Touât, le commandant Laperrine lança à leurs trousses un contre-rez-zou dirigé par le lieutenant Cottenest. Avec une troupe de tirailleurs sahariens montés sur des méhari, le lieutenant a fait le tour du massif du Hoggar et battu à Titt trois cents Touareg qui voulaient lui fermer la route du retour. Le lieutenant Guillo-Lohan, à son tour, a visité les douars des Touareg-Hoggar et constaté leur petit nombre et leur extrême misère. Enfin, le commandant Laperrine lui-même, avec M. Emile Gautier, vient d’explorer l’Ahanet et d’atteindre In-Zize,à mi-chemin entre le Touât et Tombouctou i. On peut dire qu’aujourd’hui il n’y a plus de question Touareg et que le problème de la jonction du Niger avec l’Algérie est sur le point d’être résolu. En tout cas, la méthode efficace et peu coûteuse, pour assurer la police et la tranquillité dans le Sahara, est trouvée. Ainsi s’évanouissent l’un après l’autre les mirages qui ont si longtemps trompé et fait reculer notre politique. Les problèmes qui se posaient 1. Voyez: Le raid du lieutenant Cottenest, dans les Questions diplomatiques et coloniales du 15 juillet 1902. — Un contre-rez-zoudans le Hoggar, par le lieutenant Guillo-Lohan, dans le Bulletin du Comité de l'Afrique /rcmfaised’aoùt-septembre et octobre 1903 (supplément). — Cf., dans le numéro d’août, l’article do M. Robert de Caix : Une question réglée : le Sahara.