214 LA QUESTION DU MAROC l’oued Mya, l'on franchit le plateau de Tademayt et l’on descend sur In-Salah : c’est le Tidikelt. Parallèle à celle-ci, mais plus au nord-ouest, une autre route, par El-Goléaet Hassi-el-IIomeur (Fort-Mac-Mahon), en suivant la dépression de l’oued Megui-den, conduit au Gouraraet au Touât. Enfin, pour aller de la province d’Oran au Touât encore, la voie la plus directe, la mieux jalonnée de points d’eau et d’oasis habitées, c’est celle dont Figuig ou, si l’on veut, nos postes de l’oued Dermel, marquent la tête, et qui suit l’oued Zousfana et l’oued Saoura, par Igli. Ce n’est pas celle qu’ont suivie nos premières colonnes, mais c’est celle, en revanche, qu’utilisera notre chemin de fer. Que l’on vienne du nord-ouest ou du nord-est, pour parvenir dans ces célèbres oasis groupées habituellement sous les trois noms de Gourara, Touât et Tidikelt, qui s’égrènent, comme on l’a heureusement dit, comme un archipel au milieu de la mer saharienne, il faut, de tous les côtés, descendre. Le Touât est une des parties les plus basses du Sahara central; il serait inexact, toutefois, de se le représenter comme un fond de cuvette ; « ce n’est, écrit un géographe *, ni une vallée de fleuve comme l’Egypte, ni un plateau rayé de lits de rivières comme le Mzab, ni un bas-fond comme la plaine d’Ouargla ; on y trouve un peu de tout cela. C’est une série d’oasis situées entre le plateau de Tademayt, les dunes de l’Erg, celles 1. Voyez H. Schirraer, le Touât, dans les Annales de géographie, t. I, p. 464. — Cf., du même auteur, le Sahara (Hachette, 1896, in-8).