240 I, ITALIE, L’ALLIANCE FRANCO-llUSSE gradués, dont aucun n’est négligeable et dont aucun n'est irrésistible. Toutefois l’observation de la carte et dos phénomènes économiques semble faire ressortir les plus importants dans les bassins orientaux. La France ne peut mieux cicatriser la «blessure» de Tunis qu’en coopérant loyalement à leur mise en valeur. Je no vois pas ce que sa diplomatie pourrait perdre à la reconnaissance d’une sphère d’influence italienne on Tripolitaine. Et j’aperçois moins encore ce qu’elle a gagné en partageant sur le papier, avec le cabinet de Londres, l’Hinterland de cette région, par la convention du 31 mars 1899. C’était bien gratuitement donner à croire que notre intention était d’accaparer jusqu’aux routes du marché africain encore ouvertes à l’Italie, et raviver le souvenir de Tunis, sans effacer celui de Fachoda. C’était aussi — et une fois de plus — oublier la politique continentale pour la coloniale, et procéder de façon hâtive à un règlement à deux, auquel il eût été amical et habile de faire intervenir le gouvernement de Rome. Respect de l’ordre établi en Italie par la volonté nationale, entente avec celte puissance sur son