ET l’éQÜILIBRE AbKIATlQUE 2S avoir la Méditerranée pour principal théâtre. Les événements de 1897 auraient dû ébranler cette confiance. Dès le mois de mai de cette année, en efl'et, l’Autriche-Hongrie et la Russie concluaient une « entente », d’où l'on pouvait sans faute inférer que l’état de leur rivalité avait cessé d’être aigu. Entente consacrant le statu quo, sans doute — quel est aujourd’hui le protocole qui ne fasse pas une place honorable au statu quo ? — mais laissant aussi prévoir je ne sais quel acheminement vers la division de la péninsule balkanique en « sphères d’influences », la Russie se réservant la partie orientale, Bulgarie et Macédoine jusqu’au Vardar, concédant le reste à l’Autriche-Hongrie. Ce reste, c’étaient la Serbie, l’Albanie, l’Epire, et, par conséquent, la côte ottomane de la basse Adriatique. Les mobiles de cette entente apparurent plus tard et peu à peu. La construction du Transsibérien, l’attitude de la chancellerie de Saint-Péters-bourg dans le conflit sino-japonais, son action incessante en Asie centrale, découvrirent le pourquoi de cette complaisance vis-à-vis de l’Autriche-llongrie. On comprit que la politique russe, soit