288 L’iTALIE, l’alliance FRANCO-RL'SSE la Macédoine ; ou si la politique du Ballplatz parvenait à raviver et à pousser jusqu’au conflit armé les différends bulgaro-roumains, aucune de ces formes de l’altération du statu quo balkanique ne pourrait laisser la Consulta indifférente. A ce point de vue, l’avènement en Serbie d’un jeune roi qui donne des gages à la fois de prudence et d’indépendance, et l’alliance de la maison de Savoie avec celle de Monténégro sont des garanties qu’il dépend d’une habile politique de renforcer. Cette politique doit-elle tendre à la fédération de la Serbie, de la Bulgarie et du Monténégro, soit à cette « Triplice balkanique », dont il était question à la veille du conflit gréco-turc et dont on parle encore? Peut-être; l’essentiel est que ces Etats ne s'inspirent en aucun cas, dans leurs rapports réciproques, des conseils de la chancellerie austro-hongroise, dont la tradition est de les diviser. La diplomatie italienne peut contribuer à maintenir entre eux la concorde. Elle y est mieux préparée qu’on le croit. Dans les temps difliciles —et nous appelons tels ceux où il était difficile, en effet, de faire entendre à la Consulta qu’elle avait des