LE COMMERCE MARITIME DE L’iTALIE 87 des ports et du commerce adriatiques. Cependant le souffle qui a refroidi les ardeurs irrédentistes a passé aussi sur le pavillon national, et, dans l’ancien « golfe de Venise », la marine marchande italienne s’efface de plus en plus devant sa rivale austro-hongroise. Le fait le plus éloquent qui ressort des statistiques officielles—car nous ne consulterons, pour le moment, que des documents de cet ordre —• c’est la disproportion entre vapeurs inscrits, les uns dans les ports de l’Adriatique, les autres dans ceux de la Méditerranée. Les premiers ne représentent en nombre que le dixième et, en tonnage, que le dix-huitième de l’ensemble de la flotte commerciale du Royaume — soit 41 bâtiments, compris les remorqueurs, les vaporelti, les dragues et même les citernes flottantes, jaugeant en tout vingt-sept mille tonneaux au maximum. Pour la flotte à voiles, dans laquelle prédominent les bateaux légers, exclusivement destinés à la pêche et au menu cabotage, elle est, en tonnage, par rapport à celle de la Méditerranée, dans la proportion de 1 à 12,