148 LA QUESTION ALBANAISE lieu à la crise chinoise, ni l’importance des intérêts de la Monarchie en Extrême-Orient, ne justifiaient son intervention, « sauf dans la mesure où l’exigent l’humanité et la courtoisie internationale ». Cette mesure, du reste, en bonne justice, au tribunal supérieur de la civilisation, n’était-elle pas déjà restreinte par une mission qui compete à l’Autriche ailleurs? C’est l’honnête avis du Wiener Allgemeine Zeilung, qui écrit, en juillet, s'appropriant une célèbre phrase de Bismarck : « Nous n’avons pas à dévier du chemin parcouru jusqu'ici (sic), Pékin ne valant pas pour nous les os d’un grenadier autrichien. » Et, dans un autre article : « L’Autriche, ayant rendu sa part de services à la civilisation (sic), par /’occupation de lu Bosnie-Herzégovme, peut se dispenser de concourir au règlement de la question chinoise. » Voilà établie, aussi clairement que le peut faire un organe accoutumé à diffuser des opinions de chancellerie, la vocation de la nouvelle Autriche. Aux autres puissances la régénération des sociétés cafre, abyssine, mongole, chinoise surtout (car cette dernière exigera du temps). A la monarchie