X l’ÉQUIUBRE ADRIATIQUE m’ont assuré que, dans leur pays, le goût de la politique extérieure n’était pas développé au point d’engendrer des mœurs bien différentes, et que, sous ce rapport, comme sous beaucoup d’autres, nous étions bien, nous étions même trop parents. Ce n’est pas tout à fait l’impression que j’ai recueillie en étudiant, dans les documents de l’époque, l’histoire de l’adhésion de l’Italie au système de la Triple alliance. Le bel ouvrage de M. le sénateur Chiala1 suffirait à montrer la place, je ne dis pas seulement des considérations, mais des théorèmes proprement politiques, dans la campagne de presse et de tribune qui s’est poursuivie pendant tout le cours de 1881, et que nous avons crue à tort alimentée par le seul dépit. — Mais, fût-il encore vrai que Français et Italiens se désintéressent au même degré de ce qui se passe au-delà de leurs frontières, n’est-ce point une raison, toutjustement, de montrer que cette quiétude emporte un état 1. Pagine di Storia contemporanea.