230 T,E PANGERMANISME C’est le pangermanisme même qui l’aurait déterminé, par sa littérature et ses intrigues en Cislei-thanie1. Mais la raison n’en serait-elle point qu'il s’agit tout justement, et jusqu’à nouvel ordre, de littérature et de menées? Les théoriciens de l' All-deutschland vont plus loin sans doute que n’iront jamais ses praticiens. Leur système, propre, en effet, à indisposer le peuple hongrois, en ce qu’il a d’absolu, serait mis au point par des politiques. Et les politiques de Berlin, qui ont détruit l’Autriche de 1866 avec le concours des Magyars, sônt trop avisés pour ne pas faire à ceux-ci leur part. Après tout, la « grande Allemagne » n’a pas besoin de toute la côte adriatique pour l’épanouissement de son programme économique et militaire. Le principe d’un partage avec les compatriotes de M. Ugron n’a rien que d’acceptable — et j’observe môme en passant que la plupart des brochuriers pangermanistes évitent de prononcer le nom de Finme. L’idée d’un condominium germano-magyar sur l’Adriatique se présente comme une solution 1. Telle serait l’origine de la campagne récente de M. Ugron et de son parti contre la Triple Alliance. V. op. cit., p. 170 et suivantes.