122 LA QUESTION ALBANAISE dans lesquels M. de Kallay donne l’impulsion effective aux intérêts généraux de la monarchie, la Dalmatie, la Croatie, la Serbie, et surtout peut-être l’Albanie, en font partie. 11 ne se nomme pas un capitaine de district ou un commissaire de police sur le littoral dalmate; il ne se construit pas une route ou un chemin de fer d’accès à la frontière orientale ; le Ballplatz n’envoie pas un agent officiel ou secret de l’autre côté de cette frontière, sans l’assentiment de M. de Kallay. La valeur et le crédit de l’homme lui ont sans doute ménagé ce rôle. La force des choses a voulu qu’il l’assumât. Cette région comprise entre le Danube, l’Adriatique et la Macédoine, de relief politique, ethnographique, social, si inégalement distribué, partie territoire austro-hongrois, partie « sphère d’influence », n’est-elle pas une sous le rapport des intérêts que la Monarchie y fait fructifier? N’est-ce point l’écliiquier géographique de sa politique orientale? N’était-il pas fatal que les pièces en fussent, à la longue, centralisées entre les mains de l’hommequi a vivifié, en Bosnie, la formule delà suc-cessionproparte de l’Autriche à l’Empire ottoman?