LES CHEMINS DE FER DU BALKAN OCCIDENTAL 171 riel, le monopole, qui n'est pas sans imporlance politique, d’une ligne classique depuis 1872. En tous cas, dans l'un et l’autre pays, « faire plus court » doit être la formule de ceux qui savent prévoir. Au surplus, ce déclassement éventuel de lirin-»lisi, au profit de Salonique, est inquiétant surtout comme symbole et comme prélude : symbole de l’attraction irrésistible qu’exerco la Méditerranée sur la race germanique, dont les poumons, décidément, ne peuvent se dilater qu’entre deux mers; — prélude des efforts de cette race pour distancer le vieil Occident sur la route de Suez. Ce canal, qu’avaient rêvé les Vénitiens du moyen âge, que le génie français a ouvert et dont l'Angleterre garde âprement les abords, se trouvera, sans doute, dès les premières années du xx' siècle, faire face à un débouché allemand. Des deux péninsules qui s'allongent dans sa direction, l’italique et la balkanique, c’est la seconde qui menace de devenir le