88	l’adriatique
  Dans lo classement des ports italiens, sur la base de ces tableaux d’inscription, Venise n’occupe que le. septième rang, après Savone et Chiavari, si l’on ne tient compte que du tonnage des vapeurs ; le seizième, si l’on fait état des voiliers. Le mouvement total de ce port accuse une progression insignifiante, au cours du dernier qidn-quenninm: 2.773.000 tonnes de jauge brute en 1899 contre 2.407.000 en 1895; —alors que, dans l’espace d’une seule année, le mouvement total deTrieste a passé de 4.133.000 à 4.354.000 tonnes (chiffre de 1899).
  Encore la reine déchue de l’Adriatique est-elle relativement favorisée. Son ancienne rivale, Ancóne, sommeille devant des bassins déserts: un seulvapeur y était inscrit au mois de décembre 1898. Bari ne doit qu’à la Société « Puglia», de fondation récente, un faible regain d’activité, subordonné d’ailleurs à toutes les vicissitudes de l'agriculture dans les Pouilles. Brindisi, encore tête de ligne de la Malle des Indes1, a vu Mar-
 1. Le sera-t-elle longtemps, après la construction de la nouvelle ligne, aboutissant à Salonique, que vient de décider le