ET LE COMMERCE MARITIME DE L'ITALIE 89 seiIle, Gênes, Naples, Trieste, lui enlever une partie de sa clientèle. Son propre député, le professeur Chimienti, déclarait récemment à un publiciste qu’on n’a même pas su y aménager de quais pour le débarquement du charbon — négligence d’autant moins excusable que, par sa position, presque à l’entrée de l’Adriatique, ce port 4 offre un point de relâche excellent pour les navires en quête de combustible. Elle publiciste d’ajouter : « Si les pouvoirs publics n’y veillent pas, Brindisi n'aura bientôt plus qu’un intérêt historique, celui qui lui vient de la mort de Virgile et de la fuite de Pompée1.» Notons au surplus qu’à Brindisi comme à Venise, c’est le Lloyd autrichien, c'est VAdria hongroise, c’est la Peninsular anglaise qui absorbent les quatre cinquièmes du mouvement. Il est par conséquent impossible de porter ce mouvement, si restreint soit-il, au bilan de l’activité maritime italienne. Plus généralement, du reste, nous n’avons pas à constater une sorte de déclassement de l’Adriatique, envisagée comme gouvernement austro-hongrois? C’est ce que nous examinerons au chapitre v : Les Chemins de fer du Balkan occidental. 1. Sestini. ¡nchieslà sulle Puglie.