252 l’ITALIE, L’ALLIANCE FRANCO-BUSSE taye, avec l’Autriche-Hongrie, de la péninsule hal-kanique, est-ce que les Italiens seraient en état, (la se, de défendre l’Albanie? Il y a mieux : fidèle aux méthodes d’intimidation du prince de Bismarck — qui empruntent à la tradition de Metternich je ne sais quoi de partieul ièrement hautain,en passant par Vienne —un organe officieux autrichien les avertissait, l’autre jour. Si, disait-il en substance, nous avions besoin do l’Italie en 1882, pour couvrir le flanc de notre politique orientale contre la Russie, aujourd’hui que nos rapports avec cette puissance sont amicaux, une alliance avec l’Italie nous est beaucoup moins utile1. On n’avoue pas mieux que les intérêts balkaniques de l’Au- i. « A l'époque où fut conclue la Triple Alliance, et aux diverses époques où elle fut renouvelée, les rapports entre la Russie et 1 Autriche-IIongrie étaient tendus. Il n'était pas impossible alors qu’une guerre éclatât, à cause des questions balkaniques. Dans ces conditions, l’Autriche avait des intérêts majeurs à la sécurité de sa frontière méridionale. Aujourd’hui, entre Vienne et Saint-Pétersbourg, il n’existe pas de difficultés. Les deux Cours se sont entendues, en vue de la sauvegarde de leurs intérêts respectifs dans les Balkans, et ne pensent pas à des actes d’hostilité. Dans ces conditions, l’Autriche ne se laissera pas induire à payer d’un prix spécial (le maintien du statu quo douanier) le renouvellement de la Triplice (Reichswehr du 29 mars 1901). La Tribuna répondit avec raison : « Sans votre alliance avec l’Italie, auriez-vous pu conclure l’entente austro-russe de 1897 ?