ET LE COMMERCE MARITIME DE l’iTAHE 103 rigeàt ou compensât certaines causes d'infériorité. 11 n’est point de plus mauvais voisinage, pour un port moderne, qu’un à-dos montagneux immédiat, comme il n’en est point de meilleur que l’embou-chure d’un fleuve. Or non seulement aucune artère navigable ne débouche à Gênes— comme, par exemple, à Hambourg, à Rotterdam, à Anvers — mais le port est encaissé par l’Apennin et ne communique avec l’intérieur que par le tunnel des Giovi. Il est question, en ce moment même, d’ouvrir un second tunnel à peu près parallèle, dont la dépense n’est pas évaluée à moins de 70 millions. De plus, l’aménagement du port laissant beaucoup à désirer, eu égard au mouvement croissant de la navigation, une Commission officielle, constituée le 8 mars 1899, vient de conclure à une série de travaux dont le devis atteint 58 millions. Ces millions, on se propose sans doute de les demander à un Consortium, formé entre la ville de Gênes, des communes et des provinces de la Lombardie et du Piémont, la Compagnie de la Rete Medilerranea, certains établissements finan-