100 l’adriatique rendre des services normaux. Celte industrie est mal adaptée aux besoins du trafic international. 11 en est résulté que la Compagnie autrichienne de la Sudbahn, opposant sa propre ligne de pénétration dans le Tyrol à celle du Brenner, est arrivée à accaparer et à acheminer sur Trieste le commerce de la Bavière et d’une partie de la Suisse1. On a bien essayé de faire passer par Venise une petite part du trafic de la Lombardie, en appliquant, sur le réseau de l’Adriatique, un tarif réduit de 25 0/0 aux marchandises destinées à l’exportation par mer. Mais ce n’est là qu’une mesure de très faible efficacité. Mal desservie, économiquement, par les voies ferrées qui devraient alimenter son commerce de transit, Venise n’a guère à offrir de fret de retour aux navires qui jettent l’ancre dans son port. «Ces navires, dit très justement M. Teso, doivent repartir sur lest et aller chercher cargaison ailleurs. De là vient que les tarifs de transports maritimes sont plus élevés pour Venise que pour Cônes et 1. D’après certains économistes italiens et notamment M. Strini (L'Arlberg e il porto di Genova), le port de Trieste ferait concurrence même à Gênes et au Gothard, par l’Arlberg.