238 l'italie, l’alliance franco-russe
qu’en théorie du moins, les puissances co-signa-taires ne lui ont pas marchandées. Il y aurait beaucoup à dire sur la façon dont, en fait, elles ont interprété le pacte. Mais c’est un autre point qui nous intéresse en ce moment. 11 s’agit de savoir dans quelle mesure ces articles fondamentaux du programme national italien se peuvent concilier avec des engagements éventuels vis-à-vis de la France et de la Russie — en d’autres termes, si une nouvelle Triplice serait en état d’offrir loyalement à l’Italie ce que lui avait promis l’ancienne.
  En France, les républicains ont bien assez de faire des conversions parmi leurs compatriotes, sans entretenir la flamme du prosélytisme hors frontières; et les catholiques ont bien assez d’y défendre leurs propres positions, soit comme parti, soit comme croyants, sans préparer je ne sais quelles embûchesà l’Italie constitutionnelle. Voilà l’évidence, pour tous ceux qui connaissent notre