248 l’italie, l'alliance franco-russe précédente a connu surtout, de visu, les Croates, ordinaires exécuteurs des hautes œuvres des feld-maréchaux autrichiens en Lombardie. Elle enveloppait l’absolutisme des Tsars dans la haine que lui inspiraitcelui des Habsbourg. Les réfugiés hongrois et polonais, qui vinrent chercher asile en Piémont, entre 1849 et 1866, réfugiés dont la descendance, soit dit en passant, est parfaitement ralliée à l’Autriche du IJrang nach Os ten, ont ouvert école de « russophobie ». Et cependant l’historien et l’homme d’Etat prouveraient sans peine que la politique russe a plutôt servi que contrarié la carrière de l’unification italienne. En tant qu’il ébranlait les principes conservateurs, chers à toute l'Europe monarchique, le ri-sorgimento n'avait certes pas à compter sur les sympathies des RomanolF et sur celles de Nicolas l"r en particulier. Mais, en tant qu'il étaitdirigé contre la maison d’Autriche et contre le Saint-Siège, on n’a pas assez aperçu qu’il minait deux puissances avec lesquelles, au cours du xix" siècle, l’intérêt national russe eut maintes fois à lutter. Il n’y a pas longtemps, dans un article pourtant