234 i/ITALIE, L'ALLIANCE FRANCO-RUSSE mathématique, la valeur d’un pays en fonction d’un autre. Or la Russie vaut, par rapport à l’Italie, dans toute la mesure où il importe à cette dernière puissance de ne pas voir la route de l’Orient se fermer pour elle. Et ce n’est pas qu’en Orient, c'est sur l’Adriatique que la Russie couvre le flanc du peuple italien. Qu’elle fasse mine seulement de retirer de Constantinople, de Belgrade, de Solia, et, à plus forte raison, de Vienne, la part d’iniluonce qu’ello emploie encore au maintien de l’équilibre adriatique, et l’on verra trop tard, à Rome, à quel point il est déjà compromis. Par ailleurs, quels seraient les motifs de la chancellerie de Saint-Pétersbourg d’être hostile aux institutions, aux intérêts et même à certaines ambitions de l’Italie contemporaine? Ni républicaine, ni catholique, la Russie est peut-être la puissance qui se désintéresse le plus sincèrement — et le plus aisément — des préférences constitutionnelles des Italiens. Au point de vue extérieur, très engagée en Asie et en Ex-trême-Orient, quel ombrage prendrait-elle de