166 LES CHEMINS DE FER DU BALKAN OCCIDENTAL l’Autriche-Hongrie, entre Vienne et Salonique, après la construction du tronçon Serajevo-Mitro-vitza, ne serait pas plus sûre. L’objection est fondée en apparence, puisqu’enfm cette ligne se , confond, à partir d’Uskub, avec la précédente. Mais, au fond, c’est supposer assez gratuitement que rien ne sera modifié, d’ici quelques années, dans la situation interne de cette partie de l’Em-pire ottoman. Or précisément l’initiative austro-hongroise a pour but premier et clair— sinon pour les ingénieurs, au moins pour la diplomatie — d’y changer quelque chose, en substituant, sous forme d’annexion ou d’occupation, l’ordre « à l’occidentale » au chaos albano-macédonien. S’il est bien entendu qu’elle ivpond d'abord à des intérêts stratégiques, et que, comme telle, elle ouvrira passage aux convois militaires plus tôt qu’à la clientèle internationale — par la suite, on n'aperçoit pas pourquoi un genre de services exclurait l’autre. Dans ces entreprises, qui sont à long terme, mais dont le génie allemand s’entend à hâter les premiers résultats, armée, administration, commerce et pionniers pacifiques s’éche-