214 LE PANGERMANISME rope centrale comme une entité, plus ou moins définie, plus ou moins étendue, mais coordonnée de droit à l’entité allemande. Transposée dans le temps où la monarchie des Hohenzollern s’est définitivement substituée à la Confédération, elle signifie qu’au-delà des limites territoriales de cette monarchie, dans la direction de la mer et de l’Orient, doit, de nécessité politique et économique, graviter un Etat ou un système d’Etats dont le moteur reste à lîerlin. Et, dans l’hypothèse où l’Autriche refuserait d’être cet Etat ou ce système,, il ne resterait plus, suivant l’expression même de la Gazette d'Augsbonrg, qu’à faire « la conquête à tout prix » de ce pays réfractaire. Sommes-nous bien loin des revendications, à la fois pompeuses et précises, de la nouvelle école pangermaniste, dont il sera donné des échantillons tout à l’heure? Nous ne le croyons pas. Le pangermanisme, ou impérialisme allemand — comme l’a fort bien défini >1. André Chéradame — n’est pas plus ambitieux que l’impérialisme russe, qui vise le continent asiatique, et l’impérialisme anglo-saxon, qui prétend à l’hégémonie