22 l’unité ITALIENNE bassin méditerranéen où la politique italienne n’a d’« événeinens » à craindre qui; des intrigues de ses alliés. Si, de son incorporation au système de l’Europe centrale, l’Italie n’a rien recueilli dans la mer où elle aspirait à prendre une situation prépondérante1, elle a beaucoup perdu dans l’Adriatique, où la même alliance l’obligeait presque à s’effacer. A cet effacement l’Autriche-Hongrie ne pouvait manquer de trouver son compte. L'objet de ce livre étant précisément de montrer, dans le détail, les aspects et les conséquences de l’hégémonie austro-hongroise dans l'Adriatique, nous n’avons pas à anticiper sur les chapitres suivants. Mais, avant d’exposer les faits, il convient peut-être de faire 1. Bien entendu, nous n'entendons pas contester par là que l'Italie ait de grands intérêts méditerranéens, et que — dans l’ordre économique, tout au moins — elle montre une réelle aptitude a les faire fructifier. Nous disons seulement que la prospérité de ses principaux ports sur la Méditerranée est due à la nature et à son activité propre, non à l’état de Triple Alliance, qui n’ajoute rien soit à ces dons naturels, soit aux qualités de la race.