ET LA TRIPLICE 239 pays. Le passé, j’en conviens, l’expose à quelques préventions. L’esprit public, chez nous, façonné par la médiocre génération de 1870, s'est familiarisé trop lentement avec l'idée d’unité italienne; à certaines de ses manifestations on a pu se demander si la France, après avoir collaboré à cette œuvre, n’en était pas déconcertée?Mème ladiploma-tie, qui n’a pas les mêmes excuses, a paru se poser la môme question. Après la Triple Alliance ons’est peut-être moins appesanti, au quai d'Orsay, sur les causes profondes de l'évolution du peuple italien que sur les embarras dont elle pouvait être suivie. L’Italie étant jugée « ingrate », on la considéra moins comme une nation faite que comme une nation sujette à sedéfaire, sousl’action de multiples dissolvants. Aussi lanotation des bourrasques parlementaires, des crises économiques, du mouvement social, a-t-elle dû tenir plus de place, dans les rapports d’ambassadeurs, que la mise à jour des « questions » intéressant la politiquo extérieure de l’Italie. On voudrait être sûr que tous les hôtes du Palais Farnèse ont réussi à ne point laisser pénétrer en eux l’agent de surveillance d’une décom-