26 l’unité italienne qu’elle préparât les événements, soit qu’elle fût bien résolue îi (“ii profiter, transportait—temporairement tout au moins — les grosses pièces de son échiquier sur la côte du Pacifique. On comprit encore qu’en laissant quelques cases vides dans le Bal kan occidental, elle s’évitait des affaires partout à la fois, et visait môme peut-être à se con-cilier les bonnes dispositions des puissances de l'Europe centrale, dans le règlement épineux de l’imbroglio d’Extrême-Orient. La crise chinoise, en éclatant inopinément, l’année dernière, manifesta combien la chancellerie russe avait été prévoyante — au point de vue, bien entendu, de ses intérêts spécifiques. Elle montra aussi que le gouvernement austro-hongrois ne l'avait pas été moins, en se ménageant, sur le Balkan, un principe et une base de compensation. 11 serait téméraire de préjuger jusqu’à quel point la Russie et d’autres puissances permettront qu’il soit donné effet à ce principe. Mais il suffit qu’il soit posé pour que celui de l’équilibre adriatique devienne un leurre. 11 ne manque plus, en effet, à la monarchie de Habsbourg, déjà maîtresse de la