LA QUESTION ALBANAISE 131 ventionnées, l’appui gouvernemental sont du côté de ses concurrents. Et pourtant, c’est encore la race latine qui fournit communément à ceux-ci, contre elle-même, les officiers cl les équipages; c’est la langue italienne qui, sur presque tous les bâtiments du L/oyd, est celle du commandement à bord ; ce sont des Italiens de Trieste, de Fiume, de Zara, de Spalato, qui, négociants, commissionnaires, armateurs, entretiennent, pour une large part, le mouvement des frets. De même, en Albanie, où les consuls austro-hongrois ont monopolisé l’influence politique et l’appuient sur la force brutale de l'argent, l’histoire rappelle que les premières frayées de la civilisation sont l’œuvre de Rome et de Venise, qu’un dialecte italien fut, presque jusqu’à nos jours, l’unique véhicule de l’enseignement religieux et des rudiments de la « culture » occidentale ; les phénomènes actuels manifesrent que l’unique influence dont l’indomptable Schkipetar ne sente pas le poids, et que même, dans une certaine mesure, il recherche, est l’influence latine, apportant, depuis des siècles, une caresse à sa barbarie. Et ainsi, du haut en