36 l’irrédentisme contemporain les épreuves auxquelles ma pauvre personne a été misérablement exposée... » Si l’on ajoute que, de son côté, la monarchie de Habsbourg- avait alors une raison de plus de faire sa paix avec l’Italie : les perspectives d’avenir en Orient que venait de lui offrir le traité de Berlin; et l’Allemagne, une raison de moins de masquer plus longtemps son réel désir de conclure la Tri-plice : l’échec relatif de ses avances à la Papauté — il apparaîtra que 1’ « irrédentisme » trouvait ligués contre lui, en 1881,des éléments formidables et môme contradictoires. Il était condamné à la fois, en Italie, par les sages et certains outranciers de la politique; au dehors par les principes d’équilibre européen de M. de Bismarck et les intérêts naissants du Drang nach Oaten. C’était plus qu’il n’en fallait pour disqualifier, au moins dans sa forme classique, l’ancien programme national. Après la conclusion de la Triplice, il n’en subsista guère, pendant longtemps, qu'une sorte d’ « état d’àme », un peu trouble, un peu romantique, un peu exalté parfois, qui ne pouvait d’ailleurs se préciser que sous le contrôle du Gouverne-