ET LA TR1PUCE 243 Français, en les imitant, ajoutaient à l’esprit du capitaliste je ne sais quel esprit de coopération au ravvidnamento des deux nations latines, les intérêts particuliers souffriraient-ils d’être — une fois en passant — aiguillonnés par l’intérêt national? L’Italie — il faut bien qu’on le sache en France — est un pays qui, dans le sens le plus moderne du mot, « travaille ». C’est donc aussi un pays que préoccupe la question universelle du débouché. Ses aspirations coloniales ne sont point un effet de mégalomanie et pas même delà contagion qui attein jusqu’aux Belges, fondateurs d’un Etat libre du Congo. Elles procèdent logiquement, comme partout, de la poussée productrice. Il est facile de leur assigner encore, je ne dis pas une excuse, mais une autre raison. La question de l’émigration est devenue, en Italie, sociale. Il faut savoir comprendre un peuple, qui témoigne de la première des aptitudes à la colonisation, puisqu’il est prolifique, et auquel les vicissitudes de son histoire laissent un domaine colonial à reconstituer.