ET L’ÉQUILIBRE ADRIATIQUE 217 tiers. .Mais si, de tous côtés, surgissent des barrières douanières, c’est entre eux, dans l'état actuel des choses, qu’ils se feront concurrence. Force est donc de donner à notre assiette économique une base plus large, en obligeant, nous aussi, une partie du continent à entrer dans une vaste ligue douanière dont nous tiendrons les clefs. Notre diplomatie doit, avant tout, s’inspirer de ce principe, et nous comptons sur nos forces militaires, au besoin, pour le faire valoir. La plus grande Allemagne doit, par l’Autriche ou à ses dépens, faire sentir son hégémonie de Trieste aux embouchures du Danube. » Les politiques opinent : « L’unité allemande est le fruit d’un sentiment national qui n’est point encore assouvi, puisqu’enfin dix à douze millions d’Allemands vivent hors de nos frontières. Pourquoi ce sentiment ne serait-il pas logique jusqu’au bout? S’il vient à faiblir, si la Cisleithanie, où l’on ne compte que neuf millions d’Allemands contre quinze millions de Slaves, accomplit son évolution naturelle, se soumet docilement à la loi des majorités, c’est un nouvel