34 l’irrédentisme contemporain patriotisme « éclairé ». Minghetti fait allusion, à la tribune, aux « vues ambitieuses », aux « sentiments inquiets » que l’Europe prête à l’Italie. « Le premier devoir du Gouvernement, ajoute-t-il, est d’effacer jusqu’à la trace de ces soupçons et de montrer que notre pays n’a pas d’arrière-pensées. » C’était en somme une école qui ne se cherchait pas d’ancêtres, ne se payait pas de souvei , réagissait même de toutes ses tendances co e une façon spécifiquement « latine » d’entendre la politique. Pour elle, la politique n’était que l’art de manœuvrer sur un échiquier, et elle invoquait contre ses adversaires les nécessités du jeu. Reconnaissons qu’elle se rendait un compte exact des dispositions générales des puissances — dispositions que nous ne nous sommes assimilées que beaucoup plus tard. Elle s’apercevait que le monde des chancelleries, déjà influencé par celui des affaires, voulait la paix et marquait de la suspicion à tous,les idéalismes capables de la troubler. Elle avait pressenti cette atmosphère d’internationalisme, qui va s’épaississant autour de nous, sinon les beautés même du concert européen. Enlin elle «